Lazare lance un plan de lutte contre les addictions !

L’Association LAZARE lance un programme innovant de lutte contre les addictions basée sur les patients experts !

Chaque maison est désormais accompagnée par un patient expert dans sa lutte contre les addictions : un patient expert est une personne qui a subi une addiction et qui est formée pour aider les autres à s’en sortir.

Ce programme est chapeauté par Micheline, Psychothérapeute et addictologue. Voici le témoignage d’Ariane, patient expert de la maison de lyon !

« Le silence tue plus que le produit »

« J’ai une nature addictive, et de mes 15 à mes 35 ans, j’ai souffert d’addictions, vis-à-vis de la nourriture et de l’alcool notamment, l’une remplaçant l’autre.

L’alcool que je prenais en soirée me permettait de m’accepter, et je me faisais vomir pour ne pas prendre de kilos. Après la naissance de mon fils, dont l’arrivée me rendait pourtant très heureuse, j’ai consommé une demi-bouteille de vin par jour, mais personne n’aurait pu l’imaginer, pas même mon mari, tellement je prenais soin de mon apparence. J’ai fait une thérapie pour soigner mon rapport à la nourriture, et progressivement j’ai pu garder mes repas, ce qui ne m’était pas arrivé depuis 25 ans ! Mais je me suis mise à boire plus, et il a fallu que j’accepte de me faire hospitaliser. Je l’ai fait au nom de ma relation avec mes enfants qui était en train de se détériorer.

Après ma rémission les médecins m’ont proposé de passer un diplôme d’addictologie. A l’époque cela s’est imposé à moi : je voulais être patient expert et apprendre à aider les gens. J’exerce depuis 9 ans : je suis désormais abstinente et formée pour accompagner d’autres personnes à s’en sortir.

C’est Micheline, addictologue, qui m’a parlé de Lazare. Elle est merveilleuse, c’est elle qui m’a soignée ! Quand elle m’a proposé de devenir patient expert à Lazare, j’ai tout de suite signé. Dès le début j’ai aimé l’accueil. Un des colocs m’a dit une fois : « ça se voit que tu n’as pas été à la rue, mais tu parles comme nous.» Quel beau cadeau : on reconnaissait mon authenticité ! Une relation de confiance se crée petit à petit avec les colocs. Une des colocs était plutôt agressive, on avait des rapports difficiles. Un jour elle m’a appelée, elle avait bu, et elle était désagréable. Je lui avais dit que je ne pouvais pas lui parler à ce moment là et, elle m’a raccroché au nez : « Tu n’es pas disponible ! ». Deux jours après elle est venue s’excuser. Ses colocs sont incroyables, elles m’appellent pour savoir comment se comporter, elles sont là à l’entourer, à lui faire ses repas, la prendre dans leur bras. Ça me touche profondément. Une fois, elle a disparu plusieurs jours, elles étaient inquiètes. Elle est revenue et a commencé un sevrage.

Le lien se crée, petit à petit. Pour les personnes de la rue, le plus difficile est de croire dans le lien humain. Quand on est addict il n’y a que le rapport au produit qui compte, alors il faut remettre du lien pour aider la personne. Les addicts sont des hypersensibles, les jeunes qui s’engagent à Lazare le sont aussi, et ils s’amadouent. Les colocs me font confiance, je trouve ça magnifique ! Chacun a un rôle à jouer. Il faut permettre à la personne de quitter son silence, car le silence tue plus que les produits. Ce qui me plaît ici, c’est que la fraternité n’est pas juste un mot, c’est du vrai ! Ce que je fais à Lazare, ça correspond à ce que je suis. » Ariane

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